«Houssam, notre héros.» Sur le poster jauni par le soleil, accroché sur la façade d'une des écoles élémentaires de Sour Baher, un village palestinien de Jérusalem-Est, un jeune homme cravaté et gominé sourit timidement. Le 3 juillet, Houssam Taysir Dwayat, 30 ans, père de deux enfants, a pris en chasse piétons et véhicules au volant de sa pelleteuse dans la principale artère commerçante de Jérusalem, tuant trois Israéliens et en blessant une cinquantaine d'autres, avant d'être abattu. Cet attentat avait été suivi de deux attaques similaires, à l'aide de véhicules, dans le centre de la Ville sainte, au cours desquelles plusieurs dizaines d'Israéliens avaient été blessés.
Après plusieurs années de calme relatif, succédant à la vague d’attentats-suicides qui avait touché Jérusalem au début de la deuxième Intifada, la tension est remontée dans la Ville Sainte. Les dernières attaques ne sont pas l’œuvre des groupes armés de Cisjordanie ou de Gaza comme c’était le cas au début des années 2000, mais de Palestiniens résidents de Jérusalem qui ont agi de façon isolée et donc beaucoup plus difficile à repérer par le Shin Bet. Entre janvier et juillet, le service de sécurité intérieure israélien a arrêté 71 Palestiniens de Jérusalem-Est soupçonnés de préparer des attaques, contre 37 arrestations pour l’ensemble de l’année 2007.
Les Palestiniens résidents de Jérusalem, qui représentent un tiers des 750 000 habitants de la ville, vivent dans des quartiers incorporés par Israël aux f