Cinq mois après la capture du leader politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, qui coulait des jours paisibles à Belgrade où il pratiquait la médecine douce, les autorités serbes savent que celle de son chef militaire, Ratko Mladic, est attendue avec impatience dans l’Union européenne. La police multiplie donc les opérations pour retrouver le bourreau de Srebrenica et offrir à l’UE, qu’elle veut intégrer, un beau cadeau de Noël. Mais l’agitation paraît souvent brouillonne, sans direction ni objectif précis, plus animée par le désir de plaire que celui de bien faire. Si elle semble proche, l’arrestation du principal responsable des crimes commis en Bosnie entre 1992 et 1995 n’est pourtant pas garantie.
«Trace». Le 12 décembre, la police, qui concentre ses efforts sur les réseaux qui soutiennent Mladic dans sa fuite, a perquisitionné plusieurs lieux dans la petite station thermale d'Arandjelovac, au sud de Belgrade. Elle est restée le plus longtemps dans la demeure de Ljubinko Zlatic, un ex-camarade d'école militaire du général Mladic. Après cinq heures de recherches, les commandos sont partis avec des agendas et quelques photos. Le 4 décembre, les policiers avaient de la même manière fouillé cinq lieux à Belgrade, dans l'espoir de dénicher des «documents» ou une «trace» pouvant les mettre sur la piste du plus célèbre fugitif réclamé par le Tribunal pénal international de La Haye (TPI) chargé des crimes de guerre en ex-Yougoslavie. Le nouveau procur