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Niger: les rebelles du FFR démentent avoir enlevé un diplomate canadien

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Malgré la diffusion d'un communiqué revendiquant l'action, le président du Front des Forces de Redressement nie toute implication de son mouvement dans le kidnapping de Robert Fowler, qui travaille pour l'ONU.
Robert Fowler en 2000 à Anvers. (REUTERS)
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publié le 16 décembre 2008 à 11h13
(mis à jour le 16 décembre 2008 à 13h20)

Quelques heures à peine après avoir revendiqué l’enlèvement de quatre personnes dont Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour le Niger, le groupe rebelle touareg nigérien du Front des Forces de Redressement (FFR) dément.

«Le FFR dément formellement être impliqué dans la disparition» de deux diplomates canadiens, a affirmé au téléphone le président du groupe, Mohamed Awtchiki Kriska, une des figures de la révolte touareg des années 1990. «Nous ne sommes pas au courant. La personne qui a mis cette information sur notre site internet a été induite en erreur. Ce type d'action est contraire à la vision et l'approche du FFR.»

Le diplomate n’est pas en mission officielle

Un communiqué signé par le «commissaire à la guerre» du FFR, Rhissa Ag Boula, une autre figure historique de la rébellion, avait pourtant revendiqué l'enlèvement ce mardi matin sur le site internet du mouvement. Il affirmait que Robert Fowler «se porte bien, et sera bientôt transféré dans un lieu sûr, et remis à d'autres collaborateurs qui le prendront en charge».

Le diplomate, qui n’est pas en mission officielle, a disparu dimanche soir à 40 kilomètres de Niamey en compagnie d’un autre diplomate canadien, Louis Guay. Tous deux travaillent pour les Nations unies. Robert Fowler est arrivé jeudi dernier dans la capitale nigérienne après avoir sollicité une in