Elle n’avait que deux ans lorsqu’elle fut assaillie pour la première fois par une horde de photographes, alors qu’elle courait se jeter dans les bras de son père, John Fitzgerald Kennedy, investi ce jour de l’année 1960 par le parti démocrate. A en croire la légende, ce serait depuis ce moment, vécu comme un traumatisme, que Caroline Kennedy a toujours préféré l’ombre à la lumière, contrairement à son frère John John, de trois ans son cadet, qui devint la coqueluche des médias durant la brève présidence de leur père, assassiné à Dallas le 22 novembre 1963.
Près d’un demi-siècle plus tard, Caroline Kennedy Schlossberg, 51 ans, la dernière survivante de la famille proche de JFK, sort de sa réserve pour se propulser sur le devant de la scène politique. Elle a officiellement manifesté sa volonté de reprendre le poste de sénatrice de l’Etat de New York, libéré par Hillary Clinton, que Barack Obama a choisie comme secrétaire d’Etat. Caroline Kennedy a annoncé qu’elle a appelé lundi le gouverneur de l’Etat de New York, David Paterson, à qui revient le droit de nommer le successeur d’Hillary Clinton. Un choix qui devra être confirmé en 2010 par le peuple.
Inspirée. Plusieurs amis de la discrète Caroline disent ne pas avoir été surpris par cette annonce. Pour eux, le véritable coming out de la fille du président a eu lieu en janvier lorsqu'elle a apporté son soutien à Obama dans une lettre intitulée Un président comme mon père, publiée dans le New York Times :