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Analyse

Un œil sur le successeur tchèque

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Sarkozy a mis en garde Prague dont l’euroscepticisme inquiète.
publié le 17 décembre 2008 à 6h51

Nicolas Sarkozy a «beaucoup aimé» le job de président du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement. Il l'a dit, hier, au Parlement européen, où il se rendait pour la troisième fois en six mois, un record pour un président français, ce coup-ci pour faire ses adieux à l'issue d'un semestre particulièrement agité. Il n'a pas caché qu'il partait à reculons et a rappelé qu'il ne serait pas très loin… Sous-entendu : au cas où les eurosceptiques Tchèques, qui vont lui succéder le 1er janvier, sabotent le travail. «La France reste la France. S'il y a une initiative à prendre, je la prendrais», a-t-il prévenu.

Pas question de laisser l'Europe redevenir le long fleuve tranquille qu'elle était avant lui. Il n'a pas résisté au plaisir de donner un coup de patte au président tchèque, Václav Klaus. Cet europhobe n'hésite pas à se présenter comme un «dissident» de l'UE, et à refuser de hisser le drapeau européen sur le Château, l'Elysée tchèque, au motif, là aussi, que cela lui rappelle le temps de l'occupation soviétique. «Je suis parfois un peu étonné par certaines déclarations du président d'un grand pays européen», a lancé Sarkozy, affirmant : «Nous avons été blessés quand tous les drapeaux européens ont été retirés de tous les édifices publics.» Aussitôt, le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, a rétorqué, de Prague, qu'il «n'appartient pas à un autre chef de l'Etat de critiquer notre président pour cette raison