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Libération
Analyse

La trêve entre le Hamas et Israël aura duré six mois

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Gaza . Une confrontation armée avec l’Etat hébreu est envisageable.
publié le 19 décembre 2008 à 6h51

A Gaza, la trêve ne sera pas reconduite. «Le calme est fini», a laconiquement annoncé hier Ayman Taha, un porte-parole du Hamas. A un jour près, elle aura duré six mois. Même si les islamistes n'ont pas indiqué quelle serait désormais leur politique, le risque d'une confrontation armée d'envergure, voire d'une invasion de la bande de Gaza, est désormais envisageable. En tout cas, l'armée israélienne s'y prépare et le Hamas s'y attend. D'autant que les incidents armés se sont multipliés récemment.

Farine. En trois jours, une cinquantaine de roquettes ont été tirées sur le territoire de l'Etat hébreu. Tsahal a répliqué par des frappes aériennes qui ont tué un Palestinien. Israël a également maintenu fermé les points de passage vers l'enclave palestinienne, provoquant une rupture des stocks de farine distribuée par l'Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Ce dernier fournit une assistance alimentaire à 750 000 Palestiniens, la moitié de la population de la bande de Gaza.

«Si le calme perdure, nous demeurerons calmes. S'il vole en éclats, nous engagerons une opération», a menacé hier le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, dans une interview à paraître aujourd'hui dans le quotidien Haaretz. Il a cependant estimé que «la tahadiyeh [la période de calme] n'avait pas été une erreur» et s'inscrivait «dans la politique mise en place par [l'ancien Premier ministre] David Ben Gourion qui estimai