Moins de trois semaines après la désignation d’Hillary Clinton pour diriger la diplomatie américaine dans la future administration Obama, une partie de la presse américaine s’interroge à nouveau sur les supposés conflits d’intérêts entre ses fonctions de secrétaire d’Etat et les contributeurs étrangers qui financent la fondation de son époux.
Donateurs. Le Washington Post a examiné à la loupe la liste de plus de 200 000 donateurs publiée jeudi, et pointe du doigt les largesses financières accordées depuis plusieurs années par nombre d'Etats arabes à la Clinton Global Initiative. Le journal estime ainsi entre 75 et 165 millions de dollars (entre 54 et 120 millions d'euros) les sommes versées par des gouvernements étrangers, en tête desquels l'Arabie Saoudite (10 à 25 millions de dollars), le sultanat d'Oman, les royaumes du Koweït et de Brunei, ou encore l'émirat du Qatar. Sans parler des dons effectués par l'entreprise de sécurité Blackwater, dont cinq agents viennent d'être inculpés pour meurtre, après la mort en septembre 2007, de 14 civils irakiens tués lors d'une fusillade à Bagdad.
La question du financement de la fondation de l’ex-président démocrate s’était déjà posée au mois de novembre, lorsque Barack Obama songeait à offrir le Département d’Etat à Hillary Clinton. Pour qu’elle obtienne le «job», Bill devait s’engager à jouer la carte de la transparence, et rendre public les noms des généreux donateurs qui ont soutenu ses activités humanitaires, pour un