Le président mauritanien renversé le 6 août par un coup d'Etat, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, a été "libéré" dimanche sur ordre de la junte, mais son entourage a déploré qu'il ait été convoyé "contre son gré" par des officiers, en pleine nuit, jusqu'à Nouakchott.
Et immédiatement après son arrivée dans la capitale, le président a pris la route pour regagner son village natal de Lemden (250 km de la capitale), afin d'y "préparer son retour à Nouakchott" selon "son propre agenda", a déclaré à l'AFP l'un de ses proches.
Sous la pression internationale, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, aux commandes du pays depuis le putsch, s'était engagé le 7 décembre à libérer "sans conditions, au plus tard le 24 décembre" le président démocratiquement élu en mars 2007 et renversé en août.
Détenu depuis 136 jours dans des villas, d'abord à Nouakchott puis à Lemden, le président était officiellement en "résidence surveillée".
Dimanche matin, une source sécuritaire, ne souhaitant pas être citée, a annoncé à l'AFP: "Le président Sidi a été libéré, quatre véhicules militaires sont venus le prendre à Lemden pour le ramener dimanche aux premières heures à Nouakchott. Il a été déposé par les militaires chez lui, à son domicile privé de Nouakchott. Il est désormais libre de ses mouvements".
Mais une personne très proche du président Sidi a ensuite critiqué les conditions de ce transfert nocturne, "contre son gré".
"Il a été réveillé ente deux et trois heures du matin par les militaires qui prétendaient êt