«Nous n'avons qu'un président à la fois. […] Je ne suis pas le président et ne le serai pas avant le 20 janvier.» A peine cette phrase prononcée, trois jours après son élection, Barack Obama se mettait au travail… et devenait, non pas président, mais présidant. Chacune de ses apparitions télévisées, de ses déclarations, sont calibrées pour indiquer le cap, montrer qu'il est à la hauteur de la tâche et qu'il ne perd pas de temps. En période de crise majeure, alors que les Etats-Unis sont doublement en guerre, comment faire autrement ? Le pays, peut-être pour la première fois de son histoire moderne, trouve bien longue cette période de transition. Des décisions urgentes sont nécessaires, le programme fixé doit maintenant se nourrir de mesures fortes. Alors la presse américaine dresse déjà le détail du plan de relance d'Obama, de près de 1 000 milliards de dollars. Comme autant de décisions déjà prises. Surtout, le président-élu a composé son gouvernement sans attendre. Un casting sur mesure, mais surtout un quasi-programme que cette administration, avec une équipe centriste à la diplomatie et des experts reconnus (de droite comme de gauche) aux affaires économiques, sociales et écologiques.
Présidant via des nominations dûment commentées, Obama a ainsi désigné jeudi la nouvelle présidente de la SEC, gendarme de la Bourse décrédibilisée par l’affaire Madoff… en promettant de faire le ménage dans le système financier.
Du coup, dans un mois, ce présidant-là deviendra préside