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Libération

Moscou boute l’OSCE hors de Géorgie

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Conflit . La Russie reproche à l’organisation de ne pas reconnaître les provinces séparatistes.
publié le 23 décembre 2008 à 6h51

C'est encore un volet du plan de paix «Medvedev-Sarkozy» qui s'écroule : l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a dû annoncer, hier, qu'elle retirera sa mission de Géorgie au 1er janvier, faute d'accord possible avec la Russie. Seule contre les 55 autres membres de l'organisation, la Russie exigeait que l'OSCE reconnaisse l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, les deux régions qui ont fait sécession de la Géorgie. Sans cette reconnaissance, au moins implicite, Moscou bloque tout prolongement - même technique, de trois mois - de la mission de l'OSCE. Celle-ci a donc dû annoncer hier son démantèlement à l'expiration de son dernier mandat, le 31 décembre.

«Pacificateur». L'accord Medvedev-Sarkozy, conclu le 8 septembre à Moscou, et qui vaut depuis au président français des lauriers de «pacificateur de la Géorgie», prévoyait pourtant explicitement que les «observateurs internationaux de l'OSCE continueront d'exercer leur mandat» tel qu'il était avant le déclenchement du conflit, le 7 août. Créée après la précédente guerre de sécession de 1992, cette mission de l'OSCE comptait 200 membres en Géorgie, qui tentaient de surveiller le cessez-le-feu et de promouvoir le respect du droit.

La Russie ne veut plus de l'OSCE car «elle a commis des crimes de guerre, et notamment des nettoyages ethniques» qu'elle voudrait cacher, a réagi hier le ministre géorgien de la Réintégration [de ces deux territoires perdus, ndlr],