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Libération
Interview

«Ces tirs ne sont pas une fatalité»

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Efraïm Inbar, politologue proche du Likoud :
publié le 26 décembre 2008 à 6h51

Directeur du centre d’études stratégiques Begin-Sadate de l’université Bar-Ilan, Efraïm Inbar est proche des positions du Likoud, la droite nationaliste donnée en tête pour les élections du 17 février.

Pourquoi ce regain de violences ?

L’érosion de la trêve était évidente depuis plusieurs semaines. Le Hamas pense qu’en utilisant la force il va réussir à forcer Israël, mais aussi l’Egypte, à ouvrir les frontières et à laisser des convois de nourriture entrer à Gaza. Cette idée selon laquelle l’autre partie ne comprend que la force est typique du Moyen-Orient. De plus, le Hamas dit ouvertement qu’il n’a pas peur d’une intervention militaire israélienne à Gaza parce qu’il pense qu’Israël est faible. La perte de la force de dissuasion d’Israël depuis la guerre du Liban de l’été 2006 est indiscutable. Du côté israélien, les leaders politiques sont également poussés à l’action en raison de la pression de l’opinion liée à la campagne pour les législatives.

Quelles pourraient être les modalités d’une intervention militaire israélienne ?

Il me paraît très peu probable qu’Israël se lance dans une opération militaire d’envergure à Gaza. Il y aura probablement des raids aériens, peut-être accompagnés d’actions-commandos et d’éliminations ciblées de responsables du Hamas. Malgré les déclarations israéliennes de ces derniers jours, il n’est pas du ressort du pays de faire chuter le régime du Hamas à Gaza. Nos hommes politiques semblent ne pas comprendre que les Palestiniens ont voté pour le Hamas, qu’ils l’apprécient et qu’ils adhèrent à son agenda. L’enracinement du Hamas et l’islamisation de la sociét