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REPORTAGE

A l'hôpital de Gaza, corps gisants et parents horrifiés

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Débordés après les raids qui ont fait au moins 270 morts et plus de 600 blessés, les médecins de l'hôpital Al-Chifa de Gaza parent au plus pressé.
par ADEL ZAANOUN (AFP)
publié le 28 décembre 2008 à 12h11
(mis à jour le 28 décembre 2008 à 12h15)

Des corps déchiquetés et des blessés affluaient dans la confusion totale samedi à l'hôpital Al-Chifa de Gaza où des centaines de parents sont venus identifier un mort ou retrouver un proche porté disparu après les frappes israéliennes.

Cadavres et blessés sont convoyés dans des ambulances ou, le plus souvent, dans des voitures civiles avant d'être transportés à l'intérieur de l'hôpital sur des civières ou des draps transformés en brancards de fortune.

Peu après les raids israéliens de samedi, la morgue est saturée. Des corps sans identité s'entassent sur le sol dans le service d'urgence mais aussi dans les couloirs. Des blessés hurlent. Totalement débordés, médecins et infirmiers parent au plus pressé.

Parfois, une même civière sert à transporter plusieurs corps. Des membres déchiquetés tombent par terre. Le sol est recouvert de tâches de sang.

«Massacre»

La plupart des victimes portent la tenue des services de sécurité du mouvement islamiste Hamas qui contrôle Gaza et dont les QG ont été visés par les frappes israéliennes. Munis de hauts-parleurs, des employés de la morgue demandent aux parents massés à l'entrée de reconnaître les corps et de les emporter.

«Mon frère était encore en vie en arrivant ici et me parlait, mais personne n'a pu s'en occuper. Il est décédé», affirme en larmes Ahmad Al-Gharabli, à propos de son frère, Baha, policier du Hamas.

Le corps ensanglanté d'un autre policier du Hamas, Mohammad Abou Chaabane est transporté sur