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Libération
Interview

A Gaza, «il faut relever les équipes médicales palestiniennes à bout»

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Franck Joncret, chef de mission de Médecins sans frontières dans les territoires palestiniens, évoque les activités de l'ONG depuis le début des raids israéliens.
Smoke rises after an Israel air strike in Gaza December 30, 2008. Israel hit the Gaza Strip with more air strikes on Tuesday and warned its military action could last weeks, while its Islamist enemy Hamas vowed to keep up rocket attacks on Israeli cities. REUTERS/Suhaib Salem (GAZA) (REUTERS)
par Recueilli par FRANÇOIS MEURISSE
publié le 30 décembre 2008 à 18h25
(mis à jour le 30 décembre 2008 à 18h26)

Hier et aujourd’hui, les autorités israéliennes ont laissé passer des convois humanitaires vers la bande de Gaza. En avez-vous bénéficié?

Oui, notre camion a pu passer ce matin. C’était le numéro 65 et nous n’étions pas les derniers. Nous avons fait passer un peu de tout, du matériel, de la nourriture, des médicaments. Les Israéliens ont ouvert les vannes et ils m’ont dit que c’était bon pour les quinze jours qui viennent. Nous attendons du matériel donc nous ferons passer un autre camion après-demain mais rien n’est jamais certain.

Comment travaillez-vous?

Nous travaillons habituellement avec trois cliniques à Gaza City, Beit Lahya, dans le nord-est du territoire, et à Khan Younis. Aujourd'hui, seule la première fonctionne. Les deux autres ont été fermées pour des raisons de sécurité des équipes, au début des raids israéliens. Nous essayons tous les jours de voir s'il est possible de les rouvrir. A Gaza City, c'est un peu plus facile, à part hier où ça a tapé très fort.

Concrètement, nous ne menons pas nos activités traditionnelles. Nous déchargeons l'hôpital de Shifa qui a des problèmes de suivi postopératoire. Ils n'ont ni la place ni le temps de s'occuper de ces patients.
Les chirurgiens sont suffisamment nombreux. Ils sont équipés en hôpitaux, en salles sauf peut-être durant les deux premiers jours où ils ont été un peu juste. Ils sont habitués à cette situation même si actuellement elle est exceptionnelle. Mais ils ont des di