Hier et aujourd’hui, les autorités israéliennes ont laissé passer des convois humanitaires vers la bande de Gaza. En avez-vous bénéficié?
Oui, notre camion a pu passer ce matin. C’était le numéro 65 et nous n’étions pas les derniers. Nous avons fait passer un peu de tout, du matériel, de la nourriture, des médicaments. Les Israéliens ont ouvert les vannes et ils m’ont dit que c’était bon pour les quinze jours qui viennent. Nous attendons du matériel donc nous ferons passer un autre camion après-demain mais rien n’est jamais certain.
Comment travaillez-vous?
Nous travaillons habituellement avec trois cliniques à Gaza City, Beit Lahya, dans le nord-est du territoire, et à Khan Younis. Aujourd'hui, seule la première fonctionne. Les deux autres ont été fermées pour des raisons de sécurité des équipes, au début des raids israéliens. Nous essayons tous les jours de voir s'il est possible de les rouvrir. A Gaza City, c'est un peu plus facile, à part hier où ça a tapé très fort.
Concrètement, nous ne menons pas nos activités traditionnelles. Nous déchargeons l'hôpital de Shifa qui a des problèmes de suivi postopératoire. Ils n'ont ni la place ni le temps de s'occuper de ces patients.
Les chirurgiens sont suffisamment nombreux. Ils sont équipés en hôpitaux, en salles sauf peut-être durant les deux premiers jours où ils ont été un peu juste. Ils sont habitués à cette situation même si actuellement elle est exceptionnelle. Mais ils ont des di