Les menaces ont porté leurs fruits. Le gouvernement ukrainien a assuré à la société russe Gazprom que les deux milliards de dollars de dettes seraient remboursés. Le message d'Alexeï Miller, patron du géant russe était clair: «Si l'Ukraine ne s'acquitte pas de sa dette avant la fin du 31 décembre, Gazprom n'aura aucune raison de livrer du gaz à l'Ukraine».
La dette ukrainienne correspond aux livraisons gazières de novembre (805,8 millions) et de décembre (862,3 millions), et aux pénalités de retard de paiements (450 millions). «Nous espérons que la journée de mardi apportera des résultats», avait déclaré le porte-parole de la société russe, Sergueï Kouprianov.
Gazprom avait proposé de payer en avance à l’Ukraine les taxes de transit du gaz destiné à l’Europe passant par son territoire pour qu’elle puisse rembourser la société russe.
Gazprom «remplira toutes ses obligations» vis-à-vis de l’Europe
Kiev explique avoir des difficultés de paiement en raison de la crise économique mondiale qui a touché le pays, provoquant une chute dramatique de la monnaie nationale. Gazprom avait indiqué «comprendre» la situation ukrainienne et c'était pour cela qu'elle cherchait un accord à l'amiable.
Autre menace de poids, le géant du gaz avait indiqué que si l’Ukraine ne remboursait pas sa dette, tout contrat futur facturerait à Kiev le prix du marché du gaz, soit 418 dollars pour 1.000 m3 contre 179,5 dollars actuellement.
Les Européens surveillent attentivement ce dossier, car 80% des livraisons gazières qu'ils reçoivent de Russi