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Libération

Gaza, les risques d’une contagion

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publié le 30 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 30 décembre 2008 à 6h51)

L'attaque israélienne de la bande de Gaza est-elle le prélude à un embrasement de la région ? On pourrait le croire. Deux jours avant l'opération israélienne, l'armée libanaise avait découvert huit roquettes «prêtes à être tirées sur Israël» dans un fief du Hezbollah, à cinq kilomètres de la frontière entre les deux pays. Habituellement, les forces libanaises ne trouvent jamais rien ou plutôt ne veulent rien trouver. La large publicité donnée à l'incident indiquait bien qu'il s'agissait d'une mise en scène destinée à montrer que le Parti de Dieu est prêt à tout moment à une nouvelle confrontation avec l'Etat hébreu.

Celle-ci est d’ailleurs jugée inévitable par la plupart des experts, d’autant plus que l’armée israélienne ne peut rester sur l’échec subi lors de la guerre de 2006 - qui a gravement affecté sa crédibilité dans toute la région. Si le Hezbollah profitait de l’actuelle opération sur Gaza pour attaquer l’Etat hébreu, l’armée israélienne devrait alors se battre sur deux fronts. Et même trois : la Cisjordanie occupée pourrait à son tour se lancer dans une troisième Intifada. Une Intifada que le Hamas appelle de tous ses vœux.

A l'évidence, le Hezbollah a les moyens de frapper fort. Pendant l'été 2006, les 4 000 roquettes qu'il avait lancées sur Israël avaient provoqué l'exode d'environ un million de personnes. Depuis, de l'aveu même du ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, le Hezbollah a «triplé sa puissance de feu», disposant à présent de 42 0