Au milieu des banderoles, Moustapha Abdel Rahman, étudiant, s'époumone : «L'Egypte a collaboré avec Israël ! Tzipi Livni [la ministre israélienne des Affaires étrangères, ndlr] est venue ici jeudi voir Moubarak, ils ont fait des sourires aux caméras, alors qu'elle était là pour lancer sa déclaration de guerre depuis Le Caire !» Comme les 60 000 manifestants qui ont défilé dans les rues d'Egypte, il est persuadé que Le Caire a donné un blanc-seing à Israël pour attaquer Gaza. Pis : citant des sources diplomatiques, le quotidien panarabe Al-Qods al-Arabi assure que les Egyptiens auraient même sciemment désinformé le Hamas en minimisant les risques d'une attaque imminente. Le Caire aurait fait croire qu'Israël ne lancerait pas d'opération avant la fin de ses efforts pour négocier un nouveau cessez-le-feu. Raison pour laquelle le Hamas n'aurait pas, contrairement à ses habitudes, évacué préventivement ses casernes et ses camps d'entraînement.
Timing. Un porte-parole du Hamas a ainsi affirmé que les raids israéliens étaient «le résultat d'un complot organisé entre l'Egypte et Israël», bénéficiant aussi à l'Autorité palestinienne, pour se débarrasser du mouvement islamiste. Des accusations rejetées par le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit. Les intentions israéliennes sur Gaza «étaient claires pour tout le monde», a-t-il martelé. Mais l'Egypte ne savait rien du timing israélien, jure un officiel égyptien.
La veill