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Libération

Sichuan, terre déchirée

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Sept mois après le tremblement de terre en Chine, la situation des millions de sinistrés est toujours dramatique.
par Avec AFP, Reuters
publié le 30 décembre 2008 à 6h51

Des croix à ciel ouvert, là où le tremblement de terre a frappé. Sept mois après le séisme qui a endeuillé le Sichuan, faisant plus de 70 000 morts, les Chinois viennent toujours se recueillir sur ce site pour honorer les victimes, dans le parc de Donghekou. Le week-end dernier, le président Hu Jintao a visité la province pour la deuxième fois depuis le tremblement de terre du 12 mai et s'est publiquement inquiété des conditions de vie des survivants. «La chose la plus importante est de s'assurer que tous les habitants de la région ont un logement, ainsi que des vêtements et des couvertures pour faire face au froid et aux intempéries», a-t-il déclaré. Plusieurs millions de personnes sont toujours sans abri et vivent pour l'instant dans des structures temporaires. Des préfabriqués ont été alignés dans les champs pour accueillir ceux qui n'ont plus rien. Dans l'une des zones les plus touchées, les gens dorment dans des wagons de métro, livrés en urgence par Pékin.

La semaine dernière, les autorités ont reconnu que beaucoup d’établissements scolaires n’étaient pas sûrs dans les provinces du Sichuan, du Yunnan et dans d’autres zones affectées par les séismes. Plus de 19 000 écoliers et enseignants avaient péri dans la catastrophe, qui avait mis à jour les mauvaises conditions de sécurité dans les écoles. Le gouvernement avait alors tenté de faire taire les parents endeuillés, n’hésitant pas à menacer certains de poursuites judiciaires et à étouffer les manifestations de mé