L'affaire semblait enfin réglée. Face aux menaces de coupures de gaz formulées par le géant russe Gazprom, l'Ukraine avait fini par sortir son chéquier hier soir. Montant de la dette: 2 milliards de dollars, correspondant à deux mois d'approvisionnement (novembre et décembre) et aux pénalités de retard.
L'ardoise ainsi effacée, le conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine devait prendre fin. Mais voilà: l'Ukraine n'a déboursé qu'1,5 milliard, car Kiev demande que les 450 millions d'indemnités de retard fassent l'objet d'un «arbitrage».
Pour Moscou, l'équation est simple: si la dette n'est pas payée en totalité, l'approvisionnement vers l'Ukraine prendra fin ce soir. En effet, le contrat pour 2009 n'est pas encore signé, et Gazprom refuse de le faire dans ces conditions.
De son côté, l'Europe suit de très près l'évolution du conflit. Et pour cause: 80% du gaz russe qui arrive en Europe passe par l'Ukraine. Résultat, Bruxelles a appelé aujourd'hui les deux parties à trouver «une solution négociée» dans les plus brefs délais.
«Des conséquences très graves» pour l'Ukraine
Pour autant, le transit vers l'Europe ne semble pas menacé à court terme, contrairement à un différend similaire en janvier 2006. L'Ukraine dispose cette fois de réserves suffisantes pour ne pas entraver le transit vers l'Europe. L'Ukraine «est et sera le transitaire fiable du gaz russe vers les consommateurs européens», a indiqué la présidence ukrainienne.
Pour sa part, la Russie assure que son voisin est prêt à siphonner l