Menu
Libération
Portrait

Barghouti, la solution palestinienne ?

Article réservé aux abonnés
Ils vont faire 2009 Proche-Orient. Emprisonné, il pourrait réconcilier Hamas et Fatah.
publié le 5 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 janvier 2009 à 6h51)

Il est le seul espoir des Palestiniens, le dernier, et pour la paix avec Israël. Depuis la cellule numéro 27 du centre de détention de Hadarim, entre Tel-Aviv et Haïfa, Marwan Barghouti assiste, impuissant, à l'écrasement de la bande de Gaza sous les bombes et au désastre qui frappe son peuple. Arrêté en avril 2002 à Ramallah et condamné, en juin 2004, à cinq peines de prison à vie par un tribunal civil de Tel-Aviv au terme d'un procès houleux et controversé, le chef du Fatah pour la Cisjordanie est le seul homme qui pourrait, à la fois, réconcilier le Hamas et le Fatah et constituer un partenaire crédible pour Israël. Jamais, en effet, depuis la Naqba («catastrophe») de 1948, le mouvement national palestinien n'a été en si mauvaise posture qu'aujourd'hui. Politiquement divisés, économiquement exsangues, militairement écrasés, les Palestiniens sont tout à la fois occupés (par les colonies en expansion permanente) et enfermés (par le mur de séparation) comme jamais. Gaza et la Cisjordanie n'ont jamais été aussi éloignés l'un de l'autre politiquement et physiquement.

Marwan Barghouti, qui avait participé activement à l'élaboration de l'Appel des prisonniers (un texte de 2006 appelant à un gouvernement d'union nationale Hamas-Fatah), est l'un des rares dirigeants du Fatah à bénéficier du respect des islamistes, notamment pour sa participation à la lutte armée, lors de l'Intifada al-Aqsa de septembre 2000. Quant au Fatah, parti historique de Yasser Arafat, il a