L'ONU incapable de s'accorder sur un appel à un arrêt des hostilités, pour cause de soutien américain à Israël, la présidence tchèque de l'UE qui bafouille entre opération «défensive ou offensive»… Pour la nouvelle année, la communauté internationale témoigne encore une fois de sa criante impuissance face au conflit israélo-palestinien. Nicolas Sarkozy arrive aujourd'hui dans la région après avoir condamné l'intervention terrestre à Gaza, mais il n'a qu'une très faible marge de manœuvre. Pourtant, l'urgence est là. Il faut absolument arrêter les chars israéliens, imposer un cessez-le-feu, faire taire les roquettes palestiniennes et laisser passer l'aide humanitaire. En lançant l'attaque au sol, Israël prend surtout le risque d'envenimer un conflit qui pourrait se transformer en guérilla urbaine. Ou de se replonger dans le cauchemar qu'est devenue la guerre du Liban à l'été 2006. En 2009, c'est d'une nouvelle donne dont on a besoin. Barack Obama le premier, qui n'a guère fait entendre sa voix, doit avoir le courage politique de faire pression sans attendre sur Israël - tant pis pour les subtilités de la transition. Les pays arabes doivent eux aussi peser sur le Hamas. Dans le seul objectif de mettre fin à la guerre. C'est à cette condition que l'on pourra reprendre le chemin de la négociation. Celui qui passe par la fin du blocus de Gaza, l'abandon de la violence par le Hamas et la remise en œuvre du principe de «deux Etats» qui figure sur un document presqu
EDITORIAL
Nouvelle donne
Article réservé aux abonnés
publié le 5 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 janvier 2009 à 6h51)
Dans la même rubrique