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Libération

Le blocus imposé aux journalistes

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Seuls les reporters vivant dans le territoire peuvent y travailler.
publié le 6 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 janvier 2009 à 6h51)

Ils rongent leur frein à la lisière de la bande de Gaza, regardent de loin les fumées qui montent depuis le territoire palestinien, font leurs directs, le soir, depuis des tertres d’où l’on aperçoit les lointaines lumières de Gaza. Les autorités israéliennes tiennent à l’écart les journalistes et correspondants étrangers des combats en cours. Seuls les journalistes vivant en permanence sur place, en grande majorité palestiniens, fournissent les informations et les images qui parviennent aux rédactions du monde entier. Résultat : un conflit comme assourdi, couvert de loin, en raison du nombre très limité d’images disponibles, et des sources considérées comme relativement peu fiables, car partie prenantes directes du conflit.

Passage.«Nous avons toujours pu travailler à Gaza, cette situation est intolérable. En tant que pays démocratique, Israël devrait nous donner un accès illimité à ce qui se passe», estime Glenys Sugarman, secrétaire générale de la Foreign Press Association (FPA), qui regroupe les journalistes étrangers travaillant en Israël. L'association a saisi la Cour suprême israélienne, qui a demandé mercredi au gouvernement d'autoriser des groupes de 12 journalistes maximum à entrer dans la bande de Gaza chaque fois que les points de passage seraient ouverts pour des raisons humanitaires. Cette décision ne s'est cependant pas traduite dans les faits faute, dans un premier temps, d'un d'accord sur les journalistes autorisés à accéder au territ