Rentrée mouvementée pour le 111e Congrès américain ce mardi. Le successeur de Barack Obama au Sénat a en effet été évincé avant même de pouvoir prêter serment. La raison? La désignation de Roland Burris comme nouveau sénateur de l'Illinois par le gouverneur de l'Etat, Rod Blagojevich. Or, celui-ci, accusé de corruption, a brièvement été arrêté début décembre.
Roland Burris a été mis à la porte du Capitole une demi-heure après y avoir fait son entrée, entouré d'une nuée de journalistes. «J'ai présenté ma lettre de nomination au secrétaire du Sénat et ai été avisé que ce document n'était pas en ordre», a-t-il expliqué à la presse en sortant du bâtiment. «Je ne serai pas accepté, je ne pourrai pas siéger ni entrer en séance.»
Les 100 sénateurs américains sont élus par tiers tous les six ans. Mais en cas de vacance d'un siège, c'est au gouverneur que revient la charge de nommer un nouveau sénateur. Or, le FBI accuse Blagojevich, écoutes téléphoniques à l'appui, d'avoir tenté de monnayer le siège du président élu.
Obama s’est prononcé contre la désignation de son successeur par Blagojevich
Malgré le scandale et les appels à la démission, le gouverneur a nommé la semaine dernière Roland Burris, ancien ministre de la Justice de l’Etat, un Noir de 71 ans, au siège d’Obama, qui était lui-même le seul Noir sié