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Libération

Mugabe, les vacances du pouvoir

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Zimbabwe. La formation d’un gouvernement devra attendre le retour du Président.
publié le 6 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 janvier 2009 à 6h51)

Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, est parti pour un mois à l'étranger - «plus une retraite pour réfléchirque des vacances», assure son porte-parole - pendant que son pays continue à s'enfoncer dans une grave crise humanitaire, marquée par une épidémie de choléra sans précédent : au moins 1 671 morts depuis le mois d'août. A son retour, il a évoqué la possibilité de nommer, fin février, un nouveau gouvernement, même sans la participation de l'opposition.

Le Zimbabwe est sans gouvernement depuis la réélection de Mugabe à la tête du pays, après une campagne de violences qui a forcé Morgan Tsvangirai (arrivé en tête au premier tour en mars) à abandonner la partie. Les négociations avec son opposant, qui devrait devenir Premier ministre dans un cabinet d’union nationale, sont au point mort.

«Anxiolytiques». La principale pomme de discorde concerne le contrôle du ministère de l'Intérieur : Tsvangirai refuse la solution préconisée par le médiateur sud-africain Thabo Mbeki, et avalisée par les pays de la région, prônant un partage du ministère entre les deux camps. L'enjeu de la bataille porte sur le contrôle de la police, l'un des éléments clés de l'appareil de répression, comme l'a encore montré le sort réservé récemment à une trentaine d'opposants. Kidnappés pendant plusieurs semaines, ils sont réapparus le 24 décembre aux mains de la police, certains le visage boursouflé. Un juge a déclaré leur détention illégale, et 14 ont été immédiatement libérés