Le 6 décembre 2008 avait vu la mort d'un jeune lycéen de 15 ans, tombé sous les balles d'un policier. Hier matin un jeune policier de 20 ans, en faction devant le ministère de la Culture, a été blessé par un tir de kalachnikov et des éclats de grenade. Même lieu - Exarchia, quartier bohème d'Athènes -, même violence et même absurdité. Cet attentat n'a pas pour l'heure été revendiqué. «C'est une atteinte directe à la démocratie», a affirmé le Premier ministre conservateur, Costas Caramanlis, alors que le chef de l'Etat, Carolos Papoulias, clamait : «Cet homicide a pour but d'atteindre la stabilité démocratique de notre pays, qui pourtant a été conquise au prix de sacrifices et de combats du peuple grec.» La grenade ferait partie du lot découvert dans une cache du 17-Novembre, la tristement fameuse organisation terroriste responsable de 23 assassinats entre 1975 et 2000, démantelée il y a six ans. La kalachnikov serait la même arme que celle utilisée dans un attentat contre un poste de police de Néa Ionia, en 2006, revendiqué par l'Organisation révolutionnaire. Apparu en 2003, ce groupe a signé huit attentats, dont l'un à la roquette contre l'ambassade des Etats-Unis qui n'a fait que des blessés légers.
Mais ces événements semblent presque trop chargés de symboles. On aurait imaginé une mise en scène pour relancer les tensions qu’on n’aurait pas mieux fait : le lieu, ce quartier rebelle d’Exarchia ; le protagoniste, un gamin de 20 ans ; un policier sa