Au premier jour de sa tournée diplomatique au Proche-Orient, le président français a rappelé hier à Ramallah que «les violences doivent cesser» dans la bande de Gaza «le plus rapidement possible». «Avec nos partenaires européens, nous avons condamné sans ambiguïté l'offensive terrestre israélienne lancée samedi», a affirmé Nicolas Sarkozy à l'issue d'un entretien avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Le président français devait rencontrer les dirigeants israéliens hier soir à Jérusalem. «L'urgence aujourd'hui, c'est de faire cesser les violences et nous, l'Europe, nous voulons un cessez-le-feu le plus rapidement possible et que chacun comprenne que le temps travaille contre la paix», a ajouté Sarkozy, qui a accusé le Hamas d'avoir agi de «façon irresponsable et impardonnable» en décidant de ne pas renouveler la trêve et en reprenant les tirs de roquettes contre Israël.
Ombre. Débutant sa tournée hier par l'Egypte, au lendemain de la visite de la troïka européenne des ministres tchèque, français et suédois des Affaires étrangères, le président français a tenu à rappeler «le rôle majeur» que doit jouer ce pays dans la résolution du conflit. «On a besoin d'un certain nombre de régimes modérés qui ramènent de la raison dans tout ceci», a lancé Sarkozy qui s'est aussi senti obligé de souligner l'importance de la mission européenne à laquelle sa tournée fait un peu d'ombre.