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Libération

A Gaza, Israël joue la montre

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publié le 8 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 janvier 2009 à 6h51)

C'est une éclaircie diplomatique mais rien n'est encore joué, alors que la situation humanitaire empire encore à Gaza. Soumis à une pression croissante de Washington qui, désormais de concert avec les Européens, lui demande d'accepter la proposition franco-égyptienne de cessez-le-feu, l'Etat hébreu jette du lest. «Israël considère positivement le dialogue entre Egyptiens et Israéliens pour avancer dans ce domaine», a déclaré hier le porte-parole du Premier ministre, Ehud Olmert. Un haut responsable, Amos Gilad, conseiller du ministre de la défense, Ehud Barak, doit arriver aujourd'hui au Caire «pour discuter des termes de cette initiative», dont Israël accepte «le principe».

«Conditions».Un peu plus tôt dans la journée, Israël avait accédé à la demande égyptienne d'un couloir humanitaire à Gaza, avant d'annoncer une pause quotidienne, de trois heures à la mi-journée, dans les frappes sur la ville de Gaza désormais encerclée. Le cabinet de sécurité israélien a par ailleurs décidé de différer la «phase trois» de l'opération terrestre lancée samedi, c'est-à-dire son extension aux centres urbains (lire ci-contre). «Ou nos conditions sont remplies - les tirs de roquettes cessent, un accord permanent est trouvé, garantissant l'arrêt total du trafic d'armes vers Gaza, notre soldat Gilad Shalit est libéré - ou nous prenons le contrôle de la bande de Gaza», menaçait encore hier le major général de réserve Yaakov Amidror, ex-chef de