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Analyse

Jusqu’où traquer le Hamas ?

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L’éventuelle extension des combats à terre est un pari risqué pour Israël.
publié le 8 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 janvier 2009 à 6h51)

L'extension de l'opération terrestre dans les zones urbaines, très densément peuplées de la bande de Gaza serait un coup de poker. Le cabinet de sécurité israélien a différé sa décision de lancer cette nouvelle phase en attendant le résultat des initiatives diplomatiques. La mort mardi d'une quarantaine de civils réfugiés dans une école gérée par l'ONU illustre les risques d'une poursuite de l'opération. Plusieurs officiers de l'armée israélienne ont expliqué aux médias israéliens, sous couvert de l'anonymat, que le seul moyen de protéger les soldats lors des combats en milieu urbain, était de recourir à une très forte puissance de feu, qui se traduisait fatalement par d'énormes destructions et le risque de grosses pertes civiles.«Dans le cas de Gaza, la situation est rendue encore plus délicate du fait que le Hamas n'hésite pas à se cacher derrière les civils, utilisant hôpitaux, écoles et mosquées pour stocker ses armes ou lancer des roquettes», commente Yaakov Amidror, un ancien haut responsable des services de sécurité militaire israéliens. A ces difficultés s'ajoute le risque de la multiplication des erreurs, ou incidents de friendly fire (tir ami) en milieu urbain. Les quatre soldats israéliens tués lundi lors des combats avec le Hamas ont été victimes de tirs de chars israéliens.

Même si les combats qui se déroulent dans la bande de Gaza ne sont pas, pour le moment, «l'enfer» promis aux soldats israéliens par le Hamas, une expansion de l'offensive ter