Abduljaber Fuqahaa, l'un des responsables du Hamas à Ramallah en Cisjordanie et l'un de ses députés, ne sera resté qu'un mois en liberté. Avec un autre parlementaire du même mouvement, il a été à nouveau arrêté dans la nuit de lundi à mardi par l'armée israélienne quelques heures après avoir donné une interview à Libération. Tenant d'une ligne très modérée au sein du mouvement islamiste, il s'est déclaré hostile à tout attentat en dépit de la situation à Gaza. C'est cette modération, explique-t-on dans les milieux de la société civile de Ramallah, qui expliquerait son arrestation. Car, ajoute-t-on, «Israël ne veut pas que le Hamas apparaisse sous un autre visage que celui du fanatisme». Interview.
Est-ce qu’on en serait là si le Hamas avait reconduit le 19 décembre la «tahadiya» (période de calme) qui existait depuis juillet?
Mais le Hamas a strictement observé la «tahadiya». C’est Israël qui n’a cessé de la violer, en refusant d’ouvrir les points de passage de la bande de Gaza, en organisant le blocus et en procédant à des assassinats ciblés. Après quatre mois de respect de la «tahadiya» de notre part, l’armée israélienne a tué, le 4 novembre, six membres du Hamas plus un septième qui est mort de ses blessures. Après une telle action, il nous était difficile de maintenir la «tahadiya». Même avant, Israël bloquait déjà la frontière de Gaza la plupart du temps, contrairement à ce qui avait été conclu.
S’il n’y avait pas eu ces sept assassinats,