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Libération
EDITORIAL

Prudence

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publié le 8 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 janvier 2009 à 6h51)

Il ne faut jamais négliger l’impact des bavures dans les guerres. Qu’un espoir de paix se dessine enfin à Gaza au lendemain des tirs d’obus israéliens contre une école de l’ONU - faisant au moins quarante victimes - ne relève pas du hasard.

L'indignation générale suscitée a certainement pesé sur le cours nouveau que vient de prendre le conflit. Jusque-là, Israël avait assuré qu'aucune trêve ne serait négociable avant un engagement du Hamas à stopper ses tirs de roquettes. Hier, l'Etat hébreu a d'abord décrété un cessez-le-feu de trois heures tous les jours. Avant d'accepter «les principes» du plan de sortie de crise, annoncé mardi soir par le président égyptien, Hosni Moubarak, à l'issue d'entretiens avec Nicolas Sarkozy. Il faut d'ailleurs saluer l'activisme de notre omniprésident, qui a certainement contribué à bouger les lignes lors de son voyage éclair au Proche-Orient.

Certes, tout n’est pas encore réglé et l’histoire de la région incite à la prudence. Mais le plan qui se profile a le mérite de se déployer par étapes. Et de proposer des garanties aux deux parties : sécurisation des frontières pour Israël et levée du blocus de Gaza pour le Hamas. Reste au Hamas à se déterminer clairement par rapport à cette initiative, lui qui porte également une lourde responsabilité dans la crise. La reprise des tirs de roquettes hier n’est pas le meilleur gage de bonne volonté.

Israël, en outre, maintient pour l’instant sa pression militaire. Dans chaque camp, il est grand temps