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Libération

A Gaza, l’attitude de Tsahal révolteles humanitaires

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Le CICR, MSF et l’ONU dénoncent les violations répétées du droit international.
publié le 10 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 janvier 2009 à 6h51)

Deux hôpitaux et des écoles bombardées, des ambulances sous le feu, des secouristes tués, des civils blessés empêchés d’être soignés, des enfants abandonnés à côté de leurs parents morts… Les rares organisations humanitaires travaillant encore dans la bande de Gaza accusent l’armée israélienne des plus graves violations du droit humanitaire alors que les combats y ont redoublé d’intensité vendredi. Même la Croix-Rouge internationale (CICR), qui ne critique que très rarement de telles violations, a elle aussi dénoncé les agissements de Tsahal. Plus inquiétant encore pour la situation humanitaire, l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens, a annoncé la suspension de toutes ses activités après la mort d’un de ses chauffeurs de camion, touché par un obus israélien pendant une période de cessez-le-feu. Ce fait sans précédent dans l’histoire de l’UNRWA revient à priver quelque 750 000 personnes de nourriture.

Médecins sans frontières (MSF), la seule ONG à maintenir des expatriés dans l'enclave palestinienne, indique n'avoir «jamais vu autant de morts en si peu de temps». Elle a ainsi comparé la situation à Gaza à «ce que l'on peut voir dans des catastrophes naturelles de grande envergure». «L'espace humanitaire n'est pas respecté à Gaza. L'UNRWA comme le CICR ont été clairement ciblés par l'armée israélienne. Or, on n'est pas dans la brousse confrontés à des groupes de rebelles. On est en présence d'un Etat qui a un siège à l'ONU et des