Menu
Libération

Gaz: la Russie et l'Union européenne signent un accord

Article réservé aux abonnés
Cet accord, sur le contrôle du transit de gaz russe via l’Ukraine, accentue la pression sur Kiev pour signer le texte, ce qui permettrait une reprise des livraisons vers l’Europe.
par
publié le 10 janvier 2009 à 18h52
(mis à jour le 10 janvier 2009 à 19h46)

La Russie et l'Union européenne ont signé ce samedi un accord sur le contrôle du transit de gaz russe via l'Ukraine, accentuant la pression sur Kiev pour se plier au compromis qui ouvrirait la voie à une reprise des livraisons vers l'Europe.

L'accord russo-européen a été signé dans le cadre de la visite du Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, dont le pays préside l'UE, à son homologue russe Vladimir Poutine, dans la banlieue de Moscou.

Le texte détaille les conditions du contrôle du transit du gaz russe sur le territoire ukrainien vers l'Europe, principal point de friction entre Moscou et Kiev pour la reprise des livraisons.

"M. Topolanek est venu de Kiev et a apporté un document avec lequel nous sommes d'accord", a déclaré Poutine lors d'une conférence de presse. "Je suppose qu'il sera signé aujourd'hui à Kiev et je ne vois aucune raison de ne pas le signer", a-t-il ajouté. "Les signatures ne devraient pas être un problème en Ukraine", a renchéri  Topolanek.
Le Premier ministre tchèque était attendu dans la soirée à Kiev pour tenter d'obtenir le feu vert des Ukrainiens lors d'une rencontre avec son homologue ukrainienne, Ioulia Timochenko.

L'accord sur le contrôle du transit de gaz russe vers l'Europe pourrait être signé dès ce samedi, a indiqué de son côté le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Kostiantin Eliseïev.

Avant d'arriver à Moscou, Topolanek s'était rendu à Kiev vendredi pour y rencontrer le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko et Mme Timochenko.

La Russie reprendra les livraisons de gaz vers l'Europe "immédiatement" après la mise en place du mécanisme de contrôle du transit via l'Ukraine, a assuré Vladimir Poutine. Mais il a averti que les livraisons seraient réduites si la Russie constatait à nouveau des "vols" de gaz dont elle accuse l'Ukraine.