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Libération

L’Egypte négocie la sécurisation de sa frontière

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Le Caire avait jusqu’ici ignoré les demandes israéliennes.
publié le 10 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 janvier 2009 à 6h51)

Le Hamas et les Israéliens ne se sont pas croisés au Caire. Mais il s’en est fallu de peu. Depuis l’initiative du président Moubarak pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, l’Egypte est redevenue la plaque tournante diplomatique de la région. Elle était encore il y a peu hors du coup, à la fois ignorée par Israël, qui a fait la sourde oreille à tous ses appels à la retenue, et vilipendée par le Hamas, qui l’accusait de complicité avec l’Etat hébreu. Le plan de sortie de crise franco-égyptien l’a donc relancée.

Préalable. Le chef des services de renseignement, Omar Suleiman, s'est employé à convaincre le Hamas d'arrêter les tirs de roquettes pendant quinze jours, selon le journal Rose al-Youssef, proche du pouvoir. La délégation est rentrée mercredi à Damas pour rendre compte à Khaled Mechaal. Les Palestiniens à peine partis, les Israéliens les ont remplacés, en dépêchant Amos Gilad, proche conseiller du ministre de la Défense, Ehud Barak. Au menu des discussions, l'épineuse question de l'imperméabilisation de la frontière entre l'Egypte et Gaza. Un préalable posé par Israël pour mettre fin à son offensive.

Mardi, Hosni Moubarak a accepté de «faire le premier pas», en proposant pour la première fois de négocier avec Israël la sécurisation de cette bande de 14 kilomètres de long pour lutter contre le trafic d'armes. L'Egypte avait jusqu'à présent ignoré toutes les demandes israéliennes et américaines en ce sens. La frontière avec Gaza est pour