En confirmant vendredi la nomination de Leon Panetta à la tête de la CIA, Barack Obama a tenu bon face aux pressions exercées par les milieux du renseignement et du contre-terrorisme américain. Lorsqu’en début de semaine, il était acquis que l’ancien secrétaire général de la Maison Blanche de Bill Clinton avait été retenu pour diriger la principale agence de renseignement du pays, beaucoup se sont étonnés, voire indignés.
Spécialiste des questions budgétaires au Congrès pendant des années, ce fils d'immigrés italiens n'a, en revanche, quasiment aucune expérience sur les questions de sécurité. Dans une tribune publiée il y a un an, il s'était mis une partie des «sécuritaires» républicains à dos, en fustigeant «la torture illégale, immorale, dangereuse et contre-productive» pratiquée dans les centres de détention américains. En choisissant ce grand serviteur de l'Etat et habile négociateur de 70 ans, Obama souhaite marquer une profonde rupture avec les pratiques en cours au sein de l'agence, depuis l'arrivée de George Bush. «Sous mon administration, les Etats-Unis ne tortureront pas, nous respecterons les conventions de Genève», a martelé Obama devant la presse.
Ennemis. Toutefois, le maintien en fonction de Stephen R. Kappes, numéro 2 de la CIA, ne devrait pas ravir les militants pacifistes qui n'ont eu de cesse, depuis des années, de dénoncer les méthodes peu orthodoxes utilisées contre certains des ennemis supposés du pays. Pour chapeauter l