En Afrique du Sud, Jacob Zuma n'est pas tiré d'affaire. La Cour suprême d'appel a en effet ouvert ce lundi la voie à une reprise des poursuites pour corruption contre lui, le favori de la prochaine présidentielle. Le 12 septembre, un juge de Pietermaritzburg avait invalidé la procédure pour vice de forme. C'est cette décision qui vient d'être annulée.
Le vice-président de la Cour suprême d'appel, Louis Helms, a estimé que les motifs du juge de première instance n'étaient pas valides et donné ainsi raison au parquet général, qui avait introduit l'appel. Cette décision place de nouveau Jacob Zuma dans le collimateur de la justice à quelques mois d'élections générales, dont il doit mener la campagne pour le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC).
La Cour suprême d'appel a également estimé que le juge avait «outrepassé» sa compétence en accusant l'ex-président Thabo Mbeki de s'être ingéré dans les poursuites pour corruption de son rival Jacob Zuma. Dans ses attendus, le juge avait évoqué des interférences du gouvernement dans le dossier, ce qui avait conduit l'ANC à ordonner à Thabo Mbeki de démissionner de la présidence sud-africaine.<