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Libération

Ergenekon, le fantôme du coup d’Etat

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Turquie. Nouvelles inculpations au sein du réseau ultranationaliste qui aurait comploté contre le gouvernement.
publié le 12 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 12 janvier 2009 à 6h51)

Les inculpations de douze personnes par le tribunal d’Istanbul, hier, ont relancé l’enquête sur Ergenekon, réseau ultranationaliste accusé d’avoir voulu renverser le gouvernement issu du mouvement islamiste.

Qu’est-ce que l’affaire Ergenekon ?

Un nouveau bras de fer commence entre l'armée, soutenue par le camp laïc, et l'AKP, au pouvoir depuis 2002. Parmi les 40 personnes interpellées mais non maintenues en détention, figurent d'ex-généraux de premier plan, dont Tüncer Kilinç ancien secrétaire général du tout puissant Conseil national de sécurité. Cette enquête avait commencé il y a deux ans, après la découverte de grenades dans un bidonville d'Istanbul. Le réseau Ergenekon - nom du berceau mythique des Turcs en Asie centrale - aurait organisé des assassinats, dont celui d'un juge du Conseil d'Etat en 2006 ou celui du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink, afin de créer le climat favorable pour un coup d'Etat. En octobre a commencé le procès de 86 des accusés, dont des généraux à la retraite, des avocats ultranationalistes, mais aussi des universitaires ou Ilhan Selçuk, grand éditorialiste du quotidien Cumhurriyet, organe symbole de la gauche laïque nationaliste.

Que révèlent ces enquêtes ?

Parmi les nouveaux inculpés figure un ex-chef de la police spéciale, Ibrahim Sahin, déjà impliqué en 1996 dans un scandale politico-mafieux. Les 2 400 pages de l'acte d'accusation et 10 000 pages d'annexes veulent prouver qu'il existe un <