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Libération

La «phase 3», facteur de divisions

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L’engagement, risqué, des réservistes dans Gaza crée des tensions au sommet de l’Etat israélien.
publié le 12 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 12 janvier 2009 à 6h51)

Des milliers de réservistes sont prêts et ils le sont même depuis une dizaine de jours, mais le gouvernement israélien est toujours hésitant à lancer la «phase 3» de l’opération «Plomb durci», qui engagerait à Gaza les soldats rappelés dans une offensive encore plus en profondeur.

Impatience. Hier, l'armée a montré des clairs signes d'impatience, demandant au Premier ministre, Ehud Olmert, et au ministre de la Défense, Ehud Barak, de donner leur feu vert à cette extension. «Nous avons une opportunité unique de régler le problème que pose le Hamas. Si nous ne le faisons pas, nous allons rater une occasion historique», a affirmé le général Yoav Galant, en charge de l'opération, cité hier par le quotidien Yediot Aharonot. Selon un porte-parole militaire, Gaza a même été reconstitué dans le désert du Negev afin de permettre aux réservistes de s'entraîner.

Ce week-end, l’aviation israélienne a lancé des milliers de tracts dans les zones les plus peuplées de Gaza pour prévenir la population de l’imminence de l’escalade. Si celle-ci intervient, elle sera un nouveau défi lancé à la récente résolution du Conseil de sécurité qui appelle explicitement à un cessez-le-feu. Le général Galant a aussi appelé la direction politique du pays à rejeter toute trêve aussi longtemps qu’Israël n’aurait pas achevé son opération en s’assurant de la fin de la contrebande d’armes. Dans le cas contraire, a-t-il ajouté, Israël serait frustré de sa victoire militaire et de