Les autorités gabonaises font un pas en arrière. Deux leaders d'ONG gabonaises, un militant de la société civile, un journaliste et un gendarme interpellés fin décembre et accusés notamment de «propagande», ont été placés en liberté provisoire lundi soir à Libreville. Ils avaient été incarcérés le 7 janvier dernier, après avoir passé plusieurs jours en garde à vue pour des raisons inconnues.
Par la suite, le pouvoir avait précisé que ces cinq personnes complotaient en vue de déstabiliser le pays. Elles sont passibles de cinq ans de prison. En fait de complot, elles sont accusées d'avoir détenu une lettre ouverte, signée par un activiste, Bruno Ben Moubamba, demandant des comptes au président Bongo. Une lettre jugée confidentielle par le régime mais qui est disponible… sur le web.
La bataille pour la succession de Bongo est engagée
En réalité, le régime cherche à couper court à toute velléité de contestation, alors que la bataille pour la succession du président Bongo, au pouvoir depuis plus de quarante ans et dont la santé décline, est engagée.
Parmi les personnes inculpées figurent en effet Grégory Ngbwa Mintsa, un Gabonais associé à une plainte des ONG françaises Transparency Internati