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Libération

Reprise des poursuites contre Jacob Zuma

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Afrique du Sud . Le chef de l’ANC est accusé de corruption.
publié le 13 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 13 janvier 2009 à 6h51)

Jacob Zuma, chef de l'ANC et à ce titre candidat le mieux placé pour gagner la présidentielle du printemps en Afrique du Sud, va finalement devoir faire face aux juges. La Cour suprême de Bloemfontein a en effet annulé hier l'arrêt controversé rendu en septembre par le juge Chris Nicholson. Ce dernier avait relaxé Zuma, en raison d'«interférences politiques» dans la procédure judiciaire. Il avait alors implicitement accusé l'ex-président Thabo Mbeki d'avoir ordonné les poursuites contre son rival Zuma pour lui barrer la route à la présidence. «La plupart des accusations [du juge Nicholson, ndlr] étaient basées sur des suspicions et non des faits», a déclaré la Cour suprême, qui a ajouté qu'il était impossible de réparer les dégâts politiques causés par toute cette affaire.

Séisme. Suite à l'arrêt Nicholson, la direction de l'ANC avait forcé Mbeki à démissionner dans le déshonneur, six mois avant la fin de son mandat. Une démission qui avait entraîné un séisme politique au sein de l'ANC, avec la formation d'un nouveau parti politique, le Congrès du peuple (Cope), par les partisans de Mbeki, écœurés par la chasse aux sorcières lancée par la nouvelle direction du mouvement.

L'actuel président de l'ANC est accusé d'avoir sollicité un pot-de-vin du groupe d'armement français Thales, co-inculpé dans cette affaire. «Cet arrêt ne changera pas notre décision : le camarade Zuma reste le candidat de l'ANC pour les élections 2009», a dé