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Libération
TRIBUNE

L’appel de «la Paix maintenant»

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par David Chemla, président de la Paix maintenant (France)
publié le 15 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 15 janvier 2009 à 6h51)

Israël devait-il se lancer dans cette guerre ? La situation dans les villes du sud du pays était impossible à supporter depuis que le Hamas avait mis fin à la trêve. Le gouvernement israélien se devait de réagir. C’est pour cette raison qu’un large consensus a accompagné le déclenchement de cette guerre, d’autant plus qu’elle était soutenue tacitement par les pays arabes pro-occidentaux, au premier plan desquels se trouve l’Egypte, intéressée à un affaiblissement du Hamas. Ce consensus a commencé à se fissurer devant le nombre de victimes civiles palestiniennes.

C’est bien moins l’armée que le gouvernement israélien qui est à blâmer dans le déroulement de cette opération. Aux dires des commentateurs militaires israéliens, l’ordre de priorité que se sont donné les militaires est le suivant. En premier, protéger avant tout les soldats sur le terrain. En deuxième, limiter, voire si possible arrêter les tirs sur les villes israéliennes en détruisant les stocks de missiles amassés par le Hamas ces dernières années, éradiquant ainsi sa force de frappe. Et seulement en troisième, éviter les pertes civiles palestiniennes. Le problème réside dans l’équation impossible posée à l’armée par l’échelon politique. Face à une organisation préparée à mener une guerre au sein de sa propre population civile qu’elle prend volontairement en otage, il est impossible de mener une guerre propre. Les stratèges militaires avaient d’ailleurs intégré ces paramètres avant de déclencher le conflit. Ils es