Les Etats membres de l'Union sont sidérés par la violence extrême déployée par Israël à Gaza depuis quinze jours, mais ils n'envisagent pas de prendre de sanctions contre Tel-Aviv. La Commission européenne a néanmoins annoncé, hier, le gel du processus de «rehaussement» de l'accord d'association existant entre l'Etat hébreu et l'Europe, qui doit lui permettre de participer à une série de programmes communautaires, même extrêmement sensibles (comme Galileo, le GPS européen), ainsi qu'à des rencontres politiques de haut niveau. Il est vrai que la conclusion d'un tel accord en ce moment serait perçue comme un soutien à la politique israélienne. «Déjà que les Palestiniens peuvent voir les dirigeants européens faire la bise à Tzipi Livni, la chef de la diplomatie israélienne, ce n'est pas la peine d'en rajouter», ironise l'eurodéputée Véronique De Keyser (socialiste belge), qui s'est rendue, dimanche, avec une délégation du Parlement européen, dans la bande de Gaza. Hier, lors d'un débat à Strasbourg, plusieurs députés de gauche ont appelé les Vingt-Sept à suspendre l'accord d'association qui lie Israël à l'Union : «Jusqu'où doit-on aller dans la violation du droit international pour faire jouer la clause "droits de l'homme" que contient ce texte ?» s'est ainsi emportée la Française Hélène Flautre (Verts).
Partagée. «On n'en est pas là», reconnaît-on à la Commission, l'Union étant profondément divisée sur la question israélienne. Déjà, c