«Ma cavale» s'arrête au Brésil. Cesare Battisti peut désormais en écrire l'épilogue. Auteur, en 2005, de ce journal intime racontant sa jeunesse tumultueuse, à la fin des années 70, au sein des Prolétaires armés pour le communisme (PAC) puis ses années à fuir la justice italienne, l'écrivain et ancien terroriste ne sera pas extradé vers Rome. Mardi soir, le ministre de la Justice du gouvernement Lula, Tarso Genro a en effet décidé d'accorder l'asile politique à l'ancien activiste italien objet notamment d'une peine de réclusion à perpétuité dans son pays pour son implication dans quatre assassinats, ce que l'intéressé a toujours nié. Dans un communiqué, le ministre et dirigeant du Parti des travailleurs, qui a lui-même appartenu à une organisation d'extrême gauche ayant pris part à la lutte armée durant la dictature brésilienne, entre 1964 et 1985, a expliqué que «l'octroi du statut de réfugié à Cesare Battisti» avait été motivé «en raison de l'existence fondée d'une crainte de persécution».
Il y a quelques jours, de sa prison de Brasília, où il avait été transféré après son arrestation à Rio de Janeiro en mars 2007, l'auteur de romans noirs avait d'ailleurs affirmé dans une interview à un hebdomadaire : «Je suis certain que si je vais en Italie, je serai l'objet de vengeance. Je serai assassiné.»
Indignation. A 54 ans, Battisti va donc vraisemblablement recouvrer la liberté dans les prochaines heures. Mais son cas continue