«Les Israéliens se sont bien rapprochés de la ville de Gaza. Ils sont déjà dans le quartier de Tal-el-Hawa et ils avancent vers la maison de Mahmoud Zahar, un leader du Hamas. C'est symbolique de prendre sa maison, même si elle est vide. Je crois que l'objectif des Israéliens est de prendre la ville et de négocier ensuite.» L'homme qui parle au téléphone depuis Gaza sous le crépitement des tirs et les hurlements des sirènes s'appelle Rami Suliman Abu Jamus. Journaliste free-lance, il s'est précipité en direction du quartier général de l'Unrwa, la principale agence des Nations unies d'aide aux réfugiés palestiniens, lorsque celui-ci s'est enflammé après avoir été touché par des tirs d'obus israéliens. «Il y a une intense fumée. C'est comme un volcan. Les pompiers ont du mal à avancer. C'est dangereux car à côté des bâtiments de l'agence, il y a des menuiseries et aussi un dépôt d'essence», raconte le jeune homme.
Bombes au phosphore.L'attaque, qui a fait trois blessés parmi le personnel de l'agence onusienne, a été immédiatement été critiquée par la communauté internationale, en premier lieu par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui s'est dit scandalisé. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a regretté cet incident, tout en affirmant que «le Hamas a attaqué depuis le complexe de l'Unrwa». Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a qualifié ce bombardement de «grave erreur». Mais Tsahal atteint aussi ses objectif