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Libération

Bronca contre l’élu anti-baiser

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Mexique. Un maire a dû renoncer à interdire de s’embrasser en public.
publié le 19 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 janvier 2009 à 6h51)

Le maire de Guanajuato, ville universitaire du centre du Mexique, pensait peut-être accueillir dignement les VIes rencontres mondiales de la famille organisées par le Vatican, au cours desquelles les autorités catholiques ont renouvelé leurs critiques contre le mariage homosexuel, la contraception et l'avortement. Eduardo Romero, membre du Parti d'action nationale (PAN, conservateur, au pouvoir), s'est en tout cas attiré les foudres de ses concitoyens et de son parti, en décrétant l'interdiction des baisers passionnés en public. La mesure a été approuvée la semaine dernière par son conseil municipal, qui a assorti l'infraction d'une amende de 1 500 pesos (80 euros) et d'une peine pouvant atteindre trente-six jours de prison. Mais la décision a d'autant plus révolté ses administrés que la ville est renommée dans tout le Mexique pour sa «Ruelle des baisers», où la coutume veut que les couples qui s'y embrassent gagnent sept ans de bonheur.

Devant la bronca, le maire pudique - ou envieux - a reculé d'un pas vendredi en annonçant que les baisers resteraient autorisés dans ladite ruelle et que son interdiction ne visait que les «étreintes où les parties intimes se touchent» ou «quand on commence à dégrafer les vêtements». Du côté de l'opposition, le Parti de la révolution démocratique s'est empressé d'annoncer son intention d'organiser un«marathon des baisers» à Guanajuato. Aux pandores locaux de vérifier qu'aucune main baladeuse ne t