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Libération
REPORTAGE

«Ce qui arrive aux Etats-Unis, ça fait envie !»

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Du côté de Barbès, à Paris, on a débattu sur le rôle que jouera Obama au Moyen-Orient. Dans la salle, «l’espoir» Obama rappelle qu’en France, «on en est loin».
par FRANÇOIS VIGNAL
publié le 20 janvier 2009 à 22h25
(mis à jour le 20 janvier 2009 à 22h32)

Du côté de Barbès, quartier métissé de la capitale, Obama était aussi, mardi soir, au centre des conversations. Ou plutôt du débat. Alors qu’au même moment, à des milliers de kilomètres, des millions d’Américains sont encore à Washington pour l’investiture d’Obama, plusieurs spécialistes sont réunis à l’Institut des cultures d’Islam. Le thème de la soirée: peut-on s'attendre à une nouvelle politique des Etas-Unis au Moyen-Orient, avec l’arrivée d’Obama ?

Dans la salle, le président américain élu ne laisse pas indifférent. «Un vent d'espoir, pour Rachida. Je pense qu'il aura une autre vision du monde. Mais je crois qu'on attend trop de lui.» «C'est un changement, mais sa tache sera rude, complète son amie Simone. Au Proche-Orient, il aura fort à faire.»

«Espoir». C'est le premier mot que sort aussi Celine Naceri Dion, «du 9-3», à Epinay-sur-Seine. «Ce qui arrive aux Etats-Unis, ça fait envie !». A quand un Obama français alors ? «Pourquoi pas, un jour. Mais on en est loin». «Les Français y sont prêt, pense Rachida, mais ce sont les institutions qui sont en retard», accuse-t-elle. «Il n'y a pas assez de jeunes issus des minorités visibles dans les partis politiques».

«C'est vrai qu'on en loin, confirme Roger Nguimbous, 32 ans, dont la famille est originaire du Cameroun. Mais de plus en plus, les jeunes issus de l'immigration s'intéressent à la politique. L'arrivée d'Obama peut les aider