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Libération
Portrait

Du style et de la poigne

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Icône glamour ou First Lady «politique» ? Michelle Obama sera sans doute un peu des deux.
Future U.S. first lady Michelle Obama cheers as she take the stage to speak during the "Kids' Inaugural: We Are The Future" concert which she attended with her daughters Sasha and Malia in Washington January 19, 2009. President-elect Barack Obama will take the Oath of Office on January 20. REUTERS/Mike Segar (UNITED STATES) (REUTERS)
publié le 20 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 janvier 2009 à 6h51)

Le monde de la mode américaine frétille. Il a trouvé sa nouvelle muse en Michelle Obama, déjà rebaptisée sobrement par certains d'un plus chic et plus glamour «Mrs. O» («Mme O») Chacune de ses tenues est décortiquée, analysée, jaugée. Les stylistes américains jubilent à l'idée de cette First Lady longiligne, belle et surtout tellement classe, qu'ils la voient déjà en ambassadrice du Made In USA.

Cette obsession des chiffons donne de l'urticaire aux féministes, qui crient à la «momification» de Michelle Obama. «On la sous-estime en la réduisant à une icône de mode»,met en garde l'historienne Myra Gutin. Et si c'était exactement ce que cherchait Michelle Obama ? «Pousse-toi, Carla Bruni, il y a une nouvelle Première Dame de la mode sur scène»,écrit Beth Moor, la chroniqueuse mode du Los Angeles Times. Commentant sa tenue le soir de la victoire de son mari en novembre, cette spécialiste s'enthousiasme et affirme : «Quelque chose me dit que Washington est sur le point de devenir un endroit avec beaucoup de style».

Couturiers. Au cours de la campagne, Michelle Obama a toujours fait preuve d'un solide sens de l'à-propos dans le choix de ses tenues, à la fois classiques mais modernes, et surtout proches des femmes de la rue. Elle privilégie les stylistes américains, de Narciso Rodriguez (la robe rouge et noire du soir de l'élection) à sa couturière fétiche de Chicago, Maria Pinto. Elle est aussi adepte