Des voitures spéciales emmèneront les principaux ministres d’Obama à leurs bureaux dès que le Président aura prêté serment, aujourd’hui à midi. La nouvelle équipe sait qu’elle n’a pas de temps à perdre. La composition du gouvernement reflète bien ses deux priorités : l’économie et les affaires du monde.
Confronté à une crise majeure, Obama a choisi des anciens poids lourds de Clinton, comme Larry Summers, qui sera son principal conseiller économique à la Maison Blanche. Champion de la dérégulation, ce professeur devra se plier aux théories nouvelles de réhabilitation de l’Etat, notamment avec le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner. Ancien responsable de la Banque fédérale de New York, il est l’un des artisans du plan de sauvetage de Wall Street de George Bush. Christina Romer, universitaire, spécialiste de la crise de 1929, doit de son côté développer le plan de relance et de création d’emplois d’Obama.
Franc-parler. Du côté des Affaires étrangères, l'équipe est dominée par l'ex-grande rivale du Président, Hillary Clinton. La nouvelle secrétaire d'Etat a montré durant ses premiers entretiens sa connaissance hors pair des dossiers, mais, durant la campagne, elle avait pris des positions assez éloignées d'Obama sur l'Irak, l'Iran ou Israël. Il reste à savoir comment elle s'entendra avec le conseiller à la Sécurité d'Obama, James Jones, un ancien général des marines de l'école realpolitik, et l'ambassadrice à l'ONU, Susan Rice, une proche du Président connue p