Après la Maison Blanche, un Noir au 10 Downing Street ? Depuis l'élection de Barack Obama, le Royaume-Uni s'interroge sur ses capacités à surmonter les barrières raciales en politique. Aujourd'hui à Londres, à l'occasion de l'investiture du président américain, une fête est organisée par l'association Operation Black Vote, qui milite depuis des années pour la promotion des Noirs en politique - «black» dans un sens large, incluant toutes les minorités ethniques, africaine, caribéenne, asiatique. «Il y a une vague d'euphorie et d'espoirs autour de cette investiture et de ce qu'elle peut signifier, explique Simon Woolley, le directeur de l'association. Pour beaucoup de Noirs, ce sera une libération dans le sens où nous n'aurons plus à nous contenter du second rang. Dans notre système politique, il y a encore beaucoup d'obstacles, mais si apparaissait un homme aussi exceptionnel qu'Obama, nous pourrions très bien avoir un Premier ministre noir.»
Réticent. Ce ne sera pas pour le printemps 2010, date probable des prochaines élections générales : les chefs des deux principaux partis, Gordon Brown et David Cameron, n'ont pas encore fait mine de vouloir s'effacer… Plus sérieusement, le système semble réticent, malgré les intentions proclamées, à promouvoir la diversité. Le Royaume-Uni ne compte que 15 députés «issus de minorités ethniques», soit à peine plus de 2 % de la Chambre des communes. Et aucun Noir ne s'est jamais assis à la