Tout fout le camp en temps de crise, ou presque. C'est ce qu'ont pensé les New-Yorkais quand les patrons du Rainbow Room, le restaurant panoramique situé au 65e étage du Rockefeller Center, ont annoncé sa fermeture, au début du mois. C'est un pan de l'histoire qui file avec cette salle mythique, construite, ironiquement, durant la grande dépression, en 1934, et qui a vu s'y côtoyer Frank Sinatra et Bob Dylan. «Victime de la crise», dit la famille Cipriani, propriétaire de l'établissement. Les hommes d'affaires l'ont désertée. Alors qu'elle avait paru à l'abri d'une récession qui laminait des régions entières, de l'Ohio au Nevada, en passant par la Central Valley en Californie et les villes dortoirs de Floride, New York est à son tour rattrapée par les lendemains qui déchantent. Elle se retrouve au cœur de la crise et sera la priorité de Barack Obama.
Train de vie.«Ça fait un mois que je cherche un emploi sur les sites spécialisés et par le biais d'agences de placement, et il n'y a rien dans mon domaine»,dit Marina Himanen, une architecte new-yorkaise, licenciée il y a un mois. «Nous travaillions sur un gros projet de résidences de luxe sur l'île d'Anguilla, dans les Caraïbes, mais l'investisseur n'obtient pas de nouveau crédit des banques, tout s'est arrêté d'un coup, poursuit cette femme de 52 ans. Et je vois pas ce que je pourrais faire d'autre à mon âge, je ne sais faire que ça.»
Epargnée jusqu’ici, New York re