Si Barack Obama a occupé le devant de la scène médiatique depuis son élection pour vendre son plan de relance économique, il a laissé sur leur faim ceux qui auraient souhaité le voir prendre position sur le conflit qui enflamme Gaza. A partir d'aujourd'hui, il ne pourra cependant plus répéter qu'«il n'y a qu'un seul président à la fois». Aaron David Miller, ancien négociateur américain au Proche-Orient sous six secrétaires d'Etat dont James Baker, Madeleine Albright et Colin Powell, met cependant en garde contre toute attente démesurée sur l'action que pourra ou souhaitera mener Barack Obama au Proche-Orient.
«Aussi déconcertant que cela puisse paraître de l'étranger, Obama n'est ni un président de guerre ni un président de paix, il est le président qui doit relever une Amérique brisée. En 2012, les Américains ne le rééliront pas sur ses succès ou ses échecs au Moyen-Orient, mais sur sa capacité à redonner sa prospérité à l'Amérique», commente ce vétéran du dossier, qui s'est démarqué de certains de ses anciens patrons qu'il accuse d'avoir trop servi les intérêts israéliens.
En l’absence de prises de position d’Obama, les experts se sont bornés jusqu’ici à spéculer. La composition de l’équipe de conseillers sur le Proche-Orient a fait couler beaucoup d’encre mais elle permet, au mieux, des analyses contradictoires. La nouvelle secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, est connue pour sa défense farouche des intérêts de l’Etat hébreu depuis son accession au poste de