Une solution paraît en vue en Italie pour une jeune femme dans le coma dont le droit de mourir a été reconnu en justice, une région italienne ayant accepté de l’accueillir malgré les pressions du gouvernement et de l’Eglise catholique.
La présidente de la région de Turin (Nord) s’est dite prête dans une interview à la Repubblica à ce qu’Eluana, 37 ans, dont le sort est au centre d’un débat passionné en Italie, vive ses derniers jours dans un hôpital piémontais.
«L’histoire tragique d’Eluana, dans le coma depuis 17 ans, est devenue, d’un point de vue juridique et humain, insupportable dans un pays civilisé», a déclaré Mercedes Bresso, membre du Parti démocrate (centre gauche). «Nous l’accueillerons dans une structure publique puisque les cliniques privées sont sous la menace du ministre» de la Santé, a-t-elle ajouté.
Malgré une décision en novembre de la Cour de cassation autorisant l’interruption de l’alimentation de la jeune femme, le ministre du gouvernement Berlusconi a adressé en décembre une mise en garde aux établissements de santé qui accueilleraient Eluana pour mourir. Affirmant qu’il s’agirait d’un acte «contraire à la loi», le ministre Maurizio Sacconi a également agité la menace de «conséquences inimaginables» pour ceux qui passeraient outre. «Cette menace vise avant tout les structures privées, le ministre ayant le pouvoir d’y diligenter des enquêtes administratives et financières alors que les établissements publics sont sous l’autorité de la région», a expliqué à